Un 31 décembre passé à Collioure, en t-shirt sous une chaleur presque estivale… jusqu’à ce qu’une brume épaisse tombe soudainement, comme un rideau silencieux. La lumière s’est éteinte, les sons se sont adoucis, la chaleur est devenue froid. En quelques minutes, le paysage a basculé : comme après une première neige, lorsque tout paraît feutré, calme, suspendu.

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Ce matin-là, assise au bord de la plage, il n’y avait plus d’horizon.
La mer et le ciel s’étaient fondus dans la même matière, la même teinte, le même souffle. Un univers flou, tendre, irréel. Et puis quelqu’un est passé en paddle. Sa silhouette glissait dans la brume comme en apesanteur. On aurait dit qu’il lévitait. Un point minuscule dans l’immensité — presque une apparition.

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Ce moment, vécu en famille, ce basculement soudain du monde, cette magie fragile, est devenu la source profonde de Horizons suspendus.

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Une série qui cherche à retrouver cette sensation : celle d’un paysage qui respire autrement, où les frontières disparaissent, où la ligne d’horizon se dissout dans le silence, où l’on ne sait plus si l’on regarde un horizon, un souvenir, ou un état intérieur.